Risques auditifs : comment assurer une protection efficace contre le bruit ?
Date de modification : 4 avril 2018Le risque auditif découle de nombreuses activités où les travailleurs sont plongés dans un environnement bruyant. Le système auditif est fragile et peut être endommagé de façon irréversible lorsque l’exposition au bruit et trop importante ou trop prolongée. Evaluer le niveau de risque auquel les utilisateurs sont exposés et mettre en place une stratégie pour limiter les dangers éventuels est donc essentiel pour s’assurer de la protection de la santé de chacun, notamment en optant pour des mesures collectives ou des équipements de protection individuelle.
Quels sont les effets du bruit sur la santé ?
Des effets irréversibles sur la santé
Les oreilles sont particulièrement sensibles car elles ne sont pas naturellement protégées et peuvent être endommagées par des sons forts ou prolongés. Les cellules sensorielles présentes dans ces organes ne peuvent pas se régénérer si elles sont endommagées : une fois perdues, elles le sont pour la vie. En s’exposant à des volumes sonores trop importants, on endommage donc définitivement son ouïe, alors qu’il s’agit d’un sens indispensable pour communiquer avec les autres, sur notre lieu de travail ou dans notre vie personnelle.
Les effets du bruit sur la santé sont de deux ordres. Ils peuvent dans un premier temps avoir des effets directs sur l’audition, en provoquant une surdité progressive, des acouphènes ou une hyperacousie, c’est-à-dire une extrême sensibilité aux sons. Il est important de faire contrôler régulièrement son audition pour noter l’apparition de tels symptômes. L’exposition au bruit peut aussi avoir des effets extra-auditifs : perturbation du sommeil, effets sur le comportement, les performances et l’intelligibilité de la parole ou aggravation de pathologies cardiovasculaires.
Certaines professions exposent particulièrement à des risques auditifs.
Un danger variable suivant l’intensité et la durée d’exposition
Selon l’intensité et la durée d’exposition au bruit, le danger est plus ou moins important. Il s’agit donc de ne pas dépasser une certaine durée d’exposition selon l’intensité du bruit auquel on est exposé, comme indiqué ci-dessous :
Intensité du bruit | Durée d'exposition maximum |
80 dB | 8 heures |
83 dB | 4 heures |
86 dB | 2 heures |
89 dB | 1 heure |
92 dB | 30 minutes |
95 dB | 15 minutes |
98 dB | 7 minutes et 30 secondes |
101 dB | 3 minutes et 45 secondes |
104 dB | 1 minute et 22 secondes |
107 dB | 41 secondes |
110 dB | 20 secondes |
Au-delà de 85 dB, l’oreille est en danger. Cependant, la durée d’exposition a aussi son importance : il est possible d’être exposé à un volume de 80 décibels pendant 8 heures sans danger pour le système auditif, mais cela peut provoquer une certaine fatigue.
Avant de mettre en place une stratégie de protection contre les risques auditifs, il s’agit d’estimer le niveau sonore. Pour évaluer les dangers de votre poste de travail, vous pouvez consulter une échelle d’intensité de décibels en ligne, qui vous donnera des exemples de bruits et de leur niveau de décibels. Pour mesurer les décibels, vous pouvez également utiliser une application sur mobile ou sur ordinateur ou encore un appareil de mesure tel qu'un décibelmètre professionnel pour plus de précision.
Comment se protéger du bruit ?
Réduire le bruit dès la mise en place de l’environnement de travail
Une bonne démarche de prévention doit intégrer des actions de réduction du bruit dès la conception de l’environnement de travail : cela permettra à la fois d’améliorer la qualité du cadre de travail et de limiter les coûts. Les solutions collectives d'affaiblissement du bruit doivent être mises en place en priorité car elles sont les plus efficaces.
On peut tout d’abord agir sur les machines utilisées, en réduisant le bruit à sa source. Il s’agit alors d’utiliser les technologies les moins bruyantes possibles, si possible en précisant dans le cahier des charges les exigences demandées lors de l’achat d’une nouvelle machine. Il est également possible d’agir sur la propagation du bruit. On peut par exemple jouer sur l’éloignement des salariés des zones les plus bruyantes. Il est également possible de cloisonner ou d’encoffrer les machines ou de traiter acoustiquement le local pour favoriser l'affaiblissement du bruit. Ces actions sont décrites plus précisément dans le dossier sur la prévention du bruit de l'INRS.
Pour protéger les salariés du bruit, il est également possible d'opter pour des protections individuelles comme ce casque anti-bruit Peltor Optime.
Opter pour des protections individuelles : bouchons d’oreilles et casques anti-bruit
Lorsque malgré les dispositifs de protection collective, des bruits persistent, il est possible de recourir à des équipements de protections individuelle contre le bruit. Il existe deux types de protecteurs individuels contre le bruit (PICB) : les bouchons d’oreilles, qui obstruent le conduit auditif, et les protecteurs avec coquilles qui englobent le pavillon de l’oreille, tels que les casques anti-bruit ou serre-tête, les coquilles montées sur casque et les coquilles serre-nuque ou serre-nuque. Le choix de ces équipement antibruit va dépendre de plusieurs facteurs, et notamment la fréquence avec laquelle ils sont portés ou encore l'environnement de leur utilisation.
Consultez notre guide pour choisir votre EPI de protection contre le bruit tout en respectant les normes : il vous aidera à choisir une protection anti-bruit adaptée à votre activité.
- Rouleau de Pictos de Danger - Electricité - W012
Retrouvez nos pictogrammes de danger sous forme de rouleau pour une...
65,00 € HT - Permis de feu carnet de 50 Liasses en 3 feuillets
Permis de feu par liasses de 50, chaque liasse contenant 3 feuillets Ce...
26,00 € HT - Kit Affichages Obligatoires jusqu'à 10 salariés
L'employeur doit respecter le droit à l'information des salariés sur leur...
77,50 € HT